Résumé : Si vous rencontrez Bibis, soyez chic, lui demandez pas de vous raconter son premier jour à la maternelle. Bibis l'a passé sous son lit. Il y a fait noir, y a des pluches, OK, mais au moins on a pas à monter dans un fourgon (pardon un car scolaire) pour passer toute une journée surveillé par des gardiens (pardon, des maîtres) ! Quand finalement Bibis, après une semaine de résistance, se rend à Canossa (pardon l'école), ses pires craintes se réalisent. Pauvre gosse. Devinez ce que la maîtresse a le culot de lui donner à l'heure du goûter alors qu'il demande gentiment une glace au chocolat ? Un biscuit ! Pas de quoi étonner Snoopy le fataliste qui a beaucoup vécu : Moi, ça m'arrive tout le temps ... Dommage que Bibis ne puisse aller directement dans la grande classe. Il y rencontrerait deux nanas don't les échanges vous ferait sécher un de ces matchs de base-ball si chers à Charlie Brown. Devant, Cher, blonde aux taches de rousseur, d'une ignorance encyclopédique mais dotée d'un sang-froid de corbeau. Le parfait exemple de la paresse considérée comme un grand art. Les rares fois où elle consent à en ficher une rame, on peut être sûr qu'elle fera les six problèmes de la page sept quand on lui demande les sept problèmes de la page six. Un vrai don. Derrière, Marcie, brunette à lunettes, bonne élève, la répartie vacharde et le rire tonitruant. Leur dialogue ressemble à un match de ping-pong au cours duquel les petites rosseries voleraient plus vite que leurs ombres. Le summum est sans doute le gag du sèche-cheveux. Ces pitres du pupitre atteignent des sommets dans le non sens. Chaque classe de France et de Navarre devrait avoir un duo pareil. Le taux d'école buissonnière tomberait à zéro et les arrêts maladie des élèves (ceux des profs pas forcément) deviendraient aussi rares que les cheveux sur le crane de Charlie Brown. Vive lui ! Et Vive elles aussi !